Retour sur notre voyage de 10 jours au Nicaragua. Connu pour ses nombreux volcans mais aussi comme étant l’un des pays les plus pauvres des Amériques (après son voisin le Honduras et Haïti), le Nicaragua est une destination que nous avions envie de découvrir depuis plus d’un an.

Beaucoup de personnes nous ont demandé : Mais pourquoi le Nicaragua?
Nous étions à la recherche d’une destination:
- Dépaysante
- Ensoleillée (parce que les températures s’approchaient déjà dangereusement de 0 au moment de prendre les billets!)
- Ayant une histoire et une culture à découvrir
- Des paysages (a priori) magnifiques
- De chouettes randonnées
- Et surtout : des plages, des vagues, et donc du SURF !
En faisait notre petite liste de pays répondant à ces critères, deux pays sont arrivés en tête: les Philippines & le Nicaragua. L’histoire (et un prochain article) racontera que l’on s’est retrouvé à parcourir les iles des Philippines lors de notre voyage de noce en mai dernier. Nous avons donc choisi le Nicaragua pour les vacances de Noël et pris nos vols A/R pour Managua, la capitale du pays.
Notre itinéraire :
N’ayant que 10 jours sur place, nous avons du faire des choix étant donné l’immensité du pays (le plus grand d’Amérique centrale!). Nous avons donc décidé de faire l’impasse sur le centre du pays avec ses clouds forests et sa région du café, ainsi que sur la côté caribéenne, ses tortues et ses iles paradisiaques (les Corn Islands). Nous nous sommes concentrés sur une partie de l’Ouest du pays – qui comprend les 3 villes principales du pays à savoir Managua, Léon, et Granada – et avons réparti notre temps comme suit:
- 3 jours à Léon et ses alentours
- 2 jours dans la région de Granada
- 2 jours sur l’ile d’Ometepe
- 3 jours sur la côté pacifique à Popoyo
Côté pratique: La plus grande partie du budget pour un voyage au Nicaragua sera allouée aux billets d’avions puisqu’un des grands avantages du Nica se trouve être le coût de la vie sur place qui est très bon marché !
Nous sommes partis de New York sur la période des fêtes de Noël. Les billets étaient donc relativement (très) cher surtout que nous nous y sommes pris un peu à la dernière minute. Depuis la grosse pomme, les prix débutent en revanche aux alentours de $550 s’y vous vous y prenez à l’avance et/ou s’y vous avez la possibilité de partir hors vacances scolaires.
Pour le budget sur place:
- Comptez entre $3 et $7/personne au restaurant.
- $2 le ticket de chicken bus. Ces bus multi couleurs bondés qui sillonnent le pays de 5h du matin à minuit tous les jours de l’année.
- Entre $4 & $9 la nuit en hamac en auberge et les chambres privées commencent à $15. Si comme nous, vous comptez visiter le pays autour du nouvel an, nous vous conseillons de réserver votre hébergement à l’avance !
Comme vous avez pu le voir, je vous ai donné les différents tarifs en US$ car vous pouvez payer absolument partout en $ ou Cordobas (monnaie locale). Vous pouvez également retirer dans les 2 devises dans les distributeurs du pays ce qui nous a largement surpris. Il y a même certains commerçants qui ne prennent que les $ se justifiant d’une fluctuation trop importante du Cordoba. Le taux de change pratiqué sur place étant en général arrondi à $1 pour 30 Cordobas.
Bien qu’il y ait près de 8 heures de vols, il n’y a qu’une heure de différence avec New York (en moins). C’était donc très pratique pour nous car pas de jetlag et nous étions donc d’attaque dès le 1er jour!
Nous avons trouvé du wifi (très fiable) dans quasiment tous les hébergements que nous avions booké et dans de nombreux restaurants. Ce qui a été très pratique pour se déplacer et faire des choix d’activités de dernières minutes.

Il très facile de se déplacer dans le pays que ce soit en transports en communs (les fameux chicken bus), en van/shuttle partagé, ou en taxi. Pas besoin donc de louer une voiture (qui se trouve être très onéreux).
Ce que l’on a aimé:
La météo! Les températures sont dès plus agréables au Nicaragua, avec une moyenne de 30°C pendant notre séjour, il n’a plu qu’une seule fois lorsque nous étions en altitude en train de gravir le volcan Maderas. Un peu humide, et surtout pour vous parer contre le virus Zika ainsi que la fièvre jaune qui toucheraient le pays, nous vous conseillons de vous armer de bons produits anti-moustiques! Malgré un attirail bien préparé, nous sommes rentrés avec un sacré paquets de piqûres sur tout le corps !

Ceux qui nous connaissent savent que Pierre et moi sommes de grand gourmands et que nous accordons une grande importance à ce que nous mettons dans notre assiette! Après avoir été largement déçu par la « cuisine » Philippine ou Colombienne, nous avons été agréablement surpris par la nourriture Nicaraguayenne. Bien que le plat numéro 1 du soit le Gallo Pinto (un mélange de riz et de haricots noirs) rien n’est fris (mis à part les chips de banane plantain). Il y a une assez grande variété de fruits et légumes disponibles et même du fromage (heureux français en voyage à l’étranger) servi grillé qui ressemble très largement à du halloumi ainsi qu’une sorte de feta. Nous avons également été très content de se faire servir du jus de Bissap qu’on adore (appelé « Jamaica’ sur place).

Les Nicaraguayens (pas évident à prononcer!)! Comme très souvent dans les pays les plus pauvres, les locaux que nous avons rencontrés étaient vraiment très accueillants, sympathiques (à l’exception du guide que nous avons eu pour l’ascension du volcan Maderas!) et très honnêtes. Le service a toujours été de qualité, avec le sourire et on ne s’est jamais senti berné parce que nous étions blancs/étrangers. La preuve étant que je n’ai essayé qu’une seule fois de négocier :). Nous avons eu un souci avec un guide lors d’une randonnée de groupe et sans avoir a réclamé, nous avons tous été remboursé par l’établissement.

Ce voyage nous aura également permis de découvrir comment ce pays majoritairement chrétien célébrait les fêtes de fin d’année. Si le soir de Noël rime avec messe de minuit (il y a plus de 12 églises et cathédrales dans la ville de Léon) et feux d’artifices toute la nuit, pour la nouvelle année, les Nicaraguayens profitent du jour férié pour passer la journée à la plage en famille. On peut donc les voir se presser vers la côte dès le 31 décembre avec des chaises et des glacières sur le sable. Un de nos chauffeurs de taxi nous a également fait part d’une ancienne tradition assez atypique. Les familles confectionnent (ou achètent) de grandes poupées (cf photo ci dessous) qu’ils exposent sur des chaises devant leurs maisons/boutiques sur le bord des routes avant de les faire bruler/exploser la nuit du nouvel an.

Contrairement à la légende, le pays ne nous a pas semblé dangereux bien que nous n’ayons pas mis les pieds dans la capitale qui serait apparement le lieu regroupant la majorité des crimes et vols dans le pays. Nous ne nous sommes jamais sentis en insécurité malgré les consignes de sécurité parfois un peu alarmantes que nous avons pu recevoir à certains endroit. Nous avons en revanche voyagé une fois de nuit pour attraper notre vol de retour bien que cela ne soit vraiment pas recommandé. Nous avions du prendre un taxi et nous avons fait le voyage en binôme avec un second taxi de la même compagnie que nous avons suivi tout le trajet et sans encombres.

Les magnifiques paysages! Les volcans, la jungle, la forêt, l’ile d’Ometepe, la côté pacifique et ses longues plages de sable, les maisons coloniales colorées de Léon et Granada. On en a pris plein les mirettes pendant ce voyage!Mon seul regret sur ce voyage:
Celui de ne pas savoir parler espagnol et de mettre donc sentie très largement limitée pour échanger avec les locaux qui ne parlent quasiment jamais anglais (et ce même à l’aéroport).puis le temps que je me dis que je veux apprendre l’espagnol, ce voyage m’a vraiment donné la motivation de me lancer dans l’apprentissage de cette langue. Un mal pour un bien donc!
Magnifique, peu cher, très facile d’accès, et en plein développement touristique, les conditions sont très largement réunies pour faire du Nicaragua un pays très attractifs pour les voyageurs. Nous en avons d’ailleurs rencontré un très grand nombre – qu’ils soient des backpackers en solo, des couples ou des familles – qui parcouraient le pays pendant plusieurs semaines. Si nous nous attendions à rencontrer beaucoup d’Américains (comme on en trouve beaucoup au Costa Rica apparemment) étonnement, une large majorité des touristes venait d’Allemagne et du Canada francophone!
Comme vous pouvez le constater, nous avons vraiment passé un excellent séjour dans ce pays et nous ne pouvons donc que vous recommander d’ajouter cette destination à votre bucket list!
Pour le détail de nos vacances, rendez-vous au prochain article!
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Imane